Le rapport de John Dominie

Je m’appelle John Dominie. J’ai 35 ans et j’habite à Channel. J'étais A.B. sur le S.S. Caribou. Je l'avais jointe en juillet 1942. J'ai passé ma vie comme capitaine sur un skiff de pêche outre des côtes de Terre-Neuve et du Labrador.

Mardi, le 13 septembre, le Caribou est parti de North Sydney à environ 9h45. J'étais en congé endormi à ce temps.

Je suis allé en service à minuit. J'ai pris des deux premières heures sur la surveillance et puis j’ai soulagé James Spencer à la roue. Je suis resté à la roue de 2h00 et j’étais à la roue quand la torpille a heurté. Juste avant que la torpille ait heurté, environ cinq minutes, nous avions frappé la cloche de 3h45 du matin. Dans la maison de roue lorsque la torpille a frappé étaient le deuxième compagnon, Prosper, et James Spencer, A.B. Nous nous sommes précipités de la maison de roue ensemble. Je n'ai jamais vu l'un d'entre eux encore excepté Spencer (et ceci était quand nous avons été pris par la balayeuse de mines). Je suis allé à la plate-forme de bateau du bâbord. Là j'ai trouvé une foule des personnes. J'ai réclamé une hache qu'un homme a tenue dans sa main et je l'ai prise de lui et j’ai coupé les cordes du bateau (# 4). Je suis parti au bateau moi-même et j’ai coupé l’après-chute. Le bateau est entré dans l'eau. Le bateau a rempli de personnes, dans la mesure où j'ai pu voir qu'ils étaient tous les hommes sauf qu’une femme et un enfant. Le bateau a rempli avec de l'eau quand il s’est parti du bateau et en quelques minutes a chaviré. J'étais dans le bateau. Nous tous avons été jetés à l'eau. Le bateau a chaviré quatre fois, desserrant chaque fois certains de ses occupants. Enfin nous avons pris le bateau en bonne position, mais les mers étaient violents et elle était encore pleine de l'eau. Je me rappelle à la coupure de jour comptant le nombre de personnes dans le bateau. Il y avait neuf personnes, tous les hommes. Plus tard quatre de ces derniers sont morts de l'épuisement avant que nous ayons été pris. Il y avait seulement cinq de nous restant dans le bateau quand nous avons été pris.

La dernière fois que j'ai vu le Caribou j'accrochais au canot de sauvetage dans l'eau. À ce temps le Caribou a été complètement submergé excepté la maison de secours (arrière partie de la plate-forme de bateau). Tandis que j'étais dans l'eau les cries du bateau et autour du bateau étais fort et triste.

Juste à l'aube j'ai vu la balayeuse de mines dans la distance. Elle était environ un mille ou un peu plus loins à ce temps. Elle nous a pris à environ 8h00.

Quant à moi je ne pourrais pas dire si le Caribou a été escorté par des balayeuses de mines ce nuit ou non. La première fois que j'ai vu la balayeuse était à la coupure de jour.

Le temps à minuit était très bien et l'eau assez lisse. Le vent a grimpé graduellement jusqu'a une brise de l'ouest quand la torpille a heurté. Je crois que nous étions les derniers survivants que la balayeuse de mines a  pris, excepté qu’un canot de sauvetage, navigables et portants des survivants.

À 2h00 quand j'ai pris la roue le cours qui m'a été donné était nord 40 est. Nous avons changé notre cours immédiatement à l’est par nord. Ce cours a été maintenu jusqu'au temps où la torpille a heurté.

Le capitaine était sur le pont pratiquement toute l'heure de minuit à 2h00 du matin. Le deuxième compagnon a remarqué à moi à environ 2h15 du matin. "je me demande pourquoi le vieil homme ne se couche pas ce soir." Cette remarque m'a été également passée par un de mes compagnons d’observation Israel Bennott. Je n'ai plus vu le capitaine après 2h00. Mon frère, Ernest, a eu la roue de 22h00 à 24h00, et James Spencer, A.B., de 24h00 à 2h00. Selon mon compte basé sur le cours que mon frère m’a dit qu'il a orienté, et le cours que Spencer orienterait d'habitude, le Caribou était ouest par sud à environ 20 milles de Channel Head quand la torpille a heurté. J'ai à aucun moment vu un sous-marin ou n'importe quel signe de lui.

(sgd) John Dominie

Témoin:-                                                                                                                                    

N. Forward, Sergt.,
Port Aux Basques
Le 29 octobre, 1942

 

Retour au haute
Retour aux documents